Pour une interprète féminine.



C’est toi et moi sur l’oreiller, deux émotifs peau contre peau.
Avec des idées pour s’aimer et des mots forts pour s’extasier.
On a la nuit pour fantasmer, fenêtre ouverte pour respirer.
Quand les voisins montent la télé, les couples crient pour s’exprimer.



C’est toi et moi dans tout l’immeuble, des sons qui montent par l’escalier.

Mieux qu’une chorale de fin d’année, nous c’est chaque jour dans la soirée.
Un événement médiatisé, par la concierge au rez-de-chaussée.
Quand les voisins baissent la télé, ils s’assurent de notre bonne santé.



Refrain :

Moi je mange des plumes,
quand arrive la nuit, je suis vraiment très légère.
Si toi, tu arrives à poils,
moi je mange tes doigts, faudrait pas me la faire.
Moi je mange des plumes,
quand se termine la nuit, je suis vraiment très légère.
Quand toi, tu repars à poils,
moi je reste sans voix, au moins jusqu’à ce soir.



Nous sommes un couple de drôles d’oiseaux, à faire spectacle pour le quartier.

Les gens de la rue même pressés, sous nos fenêtres sont à l’arrêt.
Au feux du boulevard d’à coté, des voitures se sont percutées.
Quand les passants deviennent distraits, c’est pas a cause de la télé.



C’est toi et moi, pas trop discrets, perchés dans notre nid douillet.

Certains se demandent si c’est vrai et quand cela va s’arrêter.
C’est un de nos jeux préférés, qui se pratique déshabillé.
Je vous le dis sans hésiter, mangez des plumes, c’est la santé.



Refrain :

Moi je mange des plumes,
quand arrive la nuit, je suis vraiment très légère.
Si toi, tu arrives à poils,
moi je mange tes doigts, faudrait pas me la faire.
Moi je mange des plumes,
quand se termine la nuit, je suis vraiment très légère.
Quand toi, tu repars à poils,
moi je reste sans voix, au moins jusqu’à ce soir.



​Stéphane Lange.

©2010. Tous droits réservés par Stéphane Lange.



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